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TENDANCES

HI -F I

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03/06/2015

plaisir. On choisira donc d’encoder sous format AIFF,

universel, ou Apple Lossless, qui lui, malheureusement,

n’est pas (encore) compatible avec beaucoup de lecteurs

réseaux. Pour aller plus loin, on peut choisir le format

FLAC capable de dépasser la qualité CD, mais qui néces-

site des sources exceptionnelles et de gros systèmes

pour vraiment ressentir la différence. Il n’est pas non plus

exploité tel quel par les appareils Apple qui doivent le

convertir. On peut aussi ralentir la vitesse de gravure ou

utiliser des logiciels plus spécialisés, gratuits ou non, qui

garantiront un encodage parfait; des forums s’étripent

sur Internet pendant des journées entières pour élire les

meilleurs dans les catégories gratuits ou payants.

LES LECTEURS RÉSEAUX AUDIO

Pour écouter ces fichiers, on commence souvent par

utiliser son ordinateur relié par un câble USB à un conver-

tisseur numérique/ analogique (DAC), lui même branché

sur l’ampli. Ca fonctionne mais on se lasse vite de cette

solution guère pratique qui immobilise votre ordi. Avec

un Mac, on peut aussi utiliser le très convivial système

Airplay via une simple borne Airport, mais pour 100 eu-

ros, les performances du DAC sont forcément moyennes.

Or ce sont ses performances de conversion qui garanti-

ront la qualité de ce que vous entendrez. Le DAC est le

cœur véritable du système par lequel toutes les sources

numériques vont être exploitées via votre chaîne. Ce

relais est à ce point déterminant qu’il est parfois recom-

mandé pour booster un système grand public de désac-

tiver un DAC moyen (un Airport par exemple) en reliant

avec un câble numérique de haute qualité sa sortie nu-

mérique à l’entrée d’un très bon DAC acheté à cet effet.

Ce DAC peut être intégré dans un ampli ou un lecteur

CD ou être un appareil, souvent de dimension réduite,

dévolu à cette seule tâche. Il peut aussi être installé

dans le nouveau venu des traditionnels empilements

d’éléments hi-fi 43 cm: le lecteur réseau. La fonction

centrale de cette machine sera bien sûr de convertir

vos fichiers digitaux stockés sur votre ordi, tablette,

smartphone ou encore sur un disque dur amovible.

Mais, reliée à votre réseau Internet, par câble Ethernet

ou wifi, elle va révolutionner votre manière de consom-

mer la musique.

Elle vous permettra d’accéder à des milliers de web

radios qui n’existent que sur le Net ou les versions digi-

tales des radios FM, de Belgique comme du monde

entier. Elle sera la porte d’entrée idéale des services

légaux de streaming musical qui, contre un abonne-

ment mensuel généralement d’une dizaine d’euros,

voire dans des versions gratuites de moindre qualité,

rendent accessibles des dizaines de millions de titres

anciens ou nouveaux. Les logiciels des principaux ser-

vices (Deezer, Spotify, Qobuz) sont pour la plupart du

temps déjà installés dans ces lecteurs réseaux. Si vous

disposez d’une discothèque importante, que vous rêvez

de l’avoir sous la main en permanence sans vous en-

tourer de mètres de rangées de CD, il est un joujou

extra qui vous fera tomber à genou: le NAS (Network

Attached Storage). Comme son nom l’indique, ce ser-

veur de stockage en réseau est un disque dur de

grande capacité qui, branché sur votre réseau Internet,

deviendra un serveur multimédia pour tous vos fichiers

digitaux (musiques, photos, films) vers tous vos appa-

reils digitaux reliés à votre réseau personnel, c’est-à-

dire votre Smart TV, tablettes et autres smartphones

et, bien sûr, votre lecteur de musique en réseau. Ces

NAS, qui peuvent aussi servir de backup à tous vos

contenus d’ordinateurs, sont des produits informa-

tiques que vous ne trouverez pas dans des magasins

audiophiles mais que leurs spécialistes vous

aideront à choisir et à configurer. Au bout du

compte, vous disposerez instantanément de

vos milliers de morceaux pour les écouter en

qualité “CD” selon votre fantaisie du moment, le

plus souvent en pilotant vos lectures grâce à

votre tablette/ smartphone via l’application (gratuite)

développée par votre NAS ou votre lecteur réseau.

MULTI-ZONES ET SANS FIL

Les possibilités d’écoute digitales sont infinies. Mais il

reste encore un avantage à détailler. On l’a vu, un NAS

relié à votre réseau Internet, rendra votre musique

accessible partout chez vous, c’est-à-dire partout où vous

aurez un appareil pour recevoir et diffuser ses fichiers.

Ça fait potentiellement beaucoup de chaînes à installer.

Il existe en fait des systèmes dont le but principal est

d’exploiter et de faciliter cette possibilité. Le pionnier du

genre et sans doute encore le plus connu est Sonos,

mais le marché est tellement porteur que ses concur-

rents se multiplient (Heos chez Denon, Samsung, Pana-

sonic, SoundTouch chez Bose, Pure Jongo, Omni chez

Harman/Kardon, Cabasse Stream, Bluesound).

Le principe : un lecteur réseau (certains modèles sont

aussi des amplis) relié par wifi à de “petites”

enceintes sans fil qui peuvent être disséminées dans

toute la maison. À partir d’un seul lecteur réseau, le

système est capable de diffuser simultanément la

même musique dans toutes les pièces ou, au contraire,

d’offrir au même moment des ambiances musicales

différentes dans le salon, la chambre de la grande fille

et la cuisine. L’astuce est de se contenter d’un baffle

unique dans la salle de bain par exemple mais d’en

appareiller deux pour obtenir une vraie stéréo dans le

bureau, voire de relier le serveur à une chaîne hi-fi ou

de manière filaire classique l’ampli “multiroom” à deux

bonnes enceintes colonnes pour une qualité optimale

dans le living. Avouez que toutes ces possibilités font

rêver et ont secoué vos certitudes. Qualité, conviviali-

té, accessibilité permanente, il ne faut désormais plus

choisir. La seule question qui subsiste encore concerne

les budgets à s’allouer.

h 

Jean-Luc Cambier

Merci pour sa patiente expertise à Grégory De Prins

www.noir-et-blanc.com

ê

Dans une interview récente, Neil

Young, 69 ans tout de même, racontait

que les amis de son âge pensaient être

devenus sourds tant la musique enre-

gistrée aujourd’hui leur semblait moins

vivante que les disques de leur

jeunesse. Outre que la presbyacousie

de l’audition (perte des aigus surtout)

est une réalité aussi inévitable avec

les années que la presbytie, il faut

reconnaître que le CD n’égale pas

le son d’un vinyle. Sur le papier, les

chiffres de fréquences atteintes ou de

dynamique, le CD l’emporte, mais, à

l’écoute, nos oreilles nous disent

le contraire. Le son d’un disque est

plus aéré, plus chaud, plus chantant.

Nous sommes donc nombreux à avoir

rebranché nos bonnes vieilles

platines et à investir régulièrement

dans de nouveaux vinyles, plus

lourds, plus résistants à l’usure, plus

précis dans leur gravure, et souvent

accompagnés d’une pratique version

digitale à télécharger. En fait, ces

coûteux bijoux méritent une nouvelle

platine. Si on évite les tourne-disques

d’entrée de gamme tout en plastique,

les qualités d’usinage actuel

permettent des appareils nettement

plus silencieux et des cellules aux

performances bien meilleures qu’à

l’époque pré-CD. Mais il faut pour

cela investir entre 300 et 400 euros.

Un dernier élément ne doit pas être

négliger : la plupart des amplifica-

teurs modernes n’intègrent pas de

pré-ampli phono. Ce pré-ampli est

essentiel. Les premiers prix tournent

autour de 100 euros pour un son déjà

sympathique. Mais il sera nettement

plus vivant si vous montez à 300

euros. Comme pour tous les autres

éléments hi-fi, il faut choisir en cohé-

rence avec le reste de la chaîne. En

clair ne pas gâcher une belle platine

avec un pré-ampli moyen, ne pas

non plus s’offrir un pré-ampli de luxe

si on n’a pas l’intention de le coupler

un jour à un ampli de haute qualité.

Neil Young et les vinyles

Les marques grand public ont parfois des collections premium de bonne tenue

mais, en gros, les produits Marantz, Sony, Yamaha, Pioneer… se valent

et conviennent à bien des oreilles. Voici quelques conseils plus affinés.

MINI-CHAÎNE

Denon Ceol N9

(600 €)

Complète (ampli, lecteur CD et réseau, web­

radio et FM) et connectée (wifi, AirPlay, Blue-

tooth, entrées numériques, USB…) Associée

à de bonnes enceintes (entre 600 et 1.000€),

elle sera parfaite pour un living moyen.

Cambridge Audio Minx Xi

(600 €)

Pas de lecteur CD ici mais

une musicalité qui sort

du lot, comme toujours

pour un produit griffé par

la célèbre marque anglaise.

MULTIROOM

La vaste gamme Sonos,

conviviale et de qualité correcte,

est incontournable. Le

Sonos

Connect

, lecteur réseau multi-

room, est à 350 euros. Mais

ajoutez 100 euros et vous avez

chez

Bluesound

un Node aux

fonctionnalités équivalentes

mais au DAC plus performant.

DAC

Pour obtenir un convertisseur qui fasse vraiment la différence, il faut payer

entre 500 et 1.000€. Selon vos besoins, les fonctionnalités et la qualité recher-

chées, vous trouverez chez

Atoll

,

Music Hall

,

Arcam

,

NAD

de quoi faire

votre bonheur. Pour un DAC d‘exception, tout en restant raisonnable (on peut

monter à plus de 10.000 euros), investissez dans le

Hegel HD 12

(1.200 €).

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pères

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