Câbles audio

Un son médiocre qui crachote. Un dialogue à peine compréhensible. Pas de basses qui vibrent. Ces soucis bien connus résonnent chez de nombreux passionnés confrontés à une installation audio défectueuse. Or, dans la quête d’une restitution sonore digne de ce nom, un élément reste trop souvent négligé : le câble audio. 

Pourtant, transmettre un signal audio n’a rien d’anodin. Si l’amplificateur fournit la puissance et les enceintes la fidélité, le câble audio relie ces deux extrémités pour garantir un rendu optimal. Sa conception même détermine la préservation du message originel. 

 

Dès lors, comment bien choisir son câble audio ? Quels paramètres observer pour trouver le modèle adéquat ? Nous vous guidons pas à pas dans cette quête du Graal, indispensable pour qui souhaite profiter pleinement de sa configuration. 

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Qu’est-ce qu’un câble audio ?

Techniquement parlant, un câble audio désigne un conducteur électrique conçu pour transmettre un signal entre différentes composantes d'une installation sonore. Autrement dit, sa fonction consiste à véhiculer les informations audio d’un point A vers un point B.

 

Concrètement, le câble fait le lien entre une source (lecteur CD, platine vinyle, téléviseur...) et un amplificateur ou un casque audio. Le signal électrique produit par la source est converti en impulsions électriques qui se propagent le long du câble. 

 

Sa conception interne est aussi très importante. Elle conditionne la préservation de toutes les subtilités du message originel (nuances, intensité sonore, richesse des médiums et aigus...). En d’autres termes, un câble audio de qualité garantit une restitution fidèle, sans altération.

 

Sur le plan structurel, un câble se compose de plusieurs éléments :

  • - Un ou plusieurs conducteurs électriques, généralement en cuivre. Plus ce conducteur possède une section importante, moins il opposera de résistance au passage du courant électrique.
  • - Une gaine isolante et protectrice entourant le ou les conducteurs. Elle les préserve des interférences électromagnétiques extérieures.
  • - Une tresse ou feuillard métallique assurant la mise à la terre en cas de fuite de courant.

 

Selon le type de câble considéré, d’autres composants peuvent s’ajouter comme des condensateurs, des résistances ou des circuits électroniques actifs.

 

 

À quoi sert un câble audio ?

Par essence, le câble audio remplit une fonction de liaison entre différents maillons d'une chaîne hi-fi. Concrètement, il permet de :

  • - Relier une source sonore à un amplificateur. Qu'il s'agisse d'un lecteur CD, d'une platine vinyle, d'un téléviseur ou encore d'un ordinateur, le câble achemine le signal audio de la source vers un amplificateur intégré. Ce dernier se charge alors de traiter ce signal, de le mettre à niveau et de le restituer via les enceintes.
  • - Connecter un amplificateur à des enceintes. Le câble conduit cette fois le signal amplifié issu de l'amplificateur hi-fi ou de l'amplificateur home-cinéma vers un ou plusieurs haut-parleurs. Il alimente les transducteurs de ces derniers pour transformer le signal électrique en vibrations sonores.
  • - Transmettre un flux audio à un casque. Que ce soit pour écouter de la musique en mobilité ou apprécier un film sans déranger son entourage, le câble permet de véhiculer le son jusqu'aux transducteurs du casque.

 

On le constate, le câble audio se positionne donc comme un maillon central de la chaîne. À lui seul, il influence grandement la transmission du message sonore dans sa globalité. D'où l'importance de bien le choisir !

 

 

Quels sont les différents types de câbles audio ?

Il existe une grande variété de câbles audio pour répondre à tous les besoins. Classons-les en quelques grandes familles :

Les câbles coaxiaux 

Parmi les câbles audio, les modèles dits "coaxiaux" figurent parmi les plus répandus. Et pour cause : leur conception unique offre d'indéniables atouts pour transmettre un signal de qualité. 

 

Comme leur nom l'indique, ces câbles renferment plusieurs éléments concentrés autour d'un même axe. En son cœur trône un conducteur central en cuivre, véritable chemin de propagation du signal. Sa pureté et son diamètre influent directement sur les performances. Un conducteur 24 carats d'un mm2 de section ou plus s’impose pour garantir richesse et dynamisme au message sonore.

 

Autour de lui, une gaine isolante en plastique le préserve des interférences et de la corrosion. Plus cette enveloppe protectrice s’avère épaisse, plus elle annihile les effets perturbateurs de l’environnement ambiant. 

 

Enfin, une tresse ou feuillard en cuivre tissé ceint l'ensemble. Outre le blindage supplémentaire, elle assure une mise à la terre sécurisée en évacuant toute fuite éventuelle de courant.

 

L'association de ces trois éléments concentrés permet aux câbles coaxiaux de véhiculer les signaux électriques avec fidélité. Aussi les retrouve-t-on couramment pour relier des amplificateurs hi-fi à des paires d'enceintes.

 

Les câbles HDMI

Incontournables dans toute installation home cinéma, les câbles HDMI font office de colonne vertébrale numérique. Leur atout ? Transmettre sur un seul et unique câble les signaux vidéo et audio entre les différents maillons.

 

En pratique, un modèle Standard permet de relier un lecteur Blu-Ray 4K à un téléviseur compatible. Le flux vidéo non compressé circule alors dans un sens, tandis que les informations audio multi-canaux empruntent le chemin inverse.

 

Mais ce n'est pas tout : un câble HDMI autorise également la communication de données de contrôle entre chaque appareil. Simplicité et fluidité d'utilisation s'en trouvent décuplées au quotidien.

 

Côté performances, tous les câbles HDMI ne se valent pas. Si les modèles Standard offrent déjà une excellente qualité d'image et de son, les déclinaisons High Speed puis Ultra High Speed repoussent les limites.

 

Ces dernières acceptent la fameuse définition 8K à 60 images/seconde, mais aussi les normes HDR et Dolby Vision pour un réalisme saisissant. Côté audio, ils autorisent le passage de flux complexes non compressés comme le Dolby Atmos ou DTS:X.

 

On le voit, les câbles HDMI s'imposent comme des alliés de choix des installations home cinema évoluées. À condition de sélectionner le modèle adapté à ses sources et ampli-tuner AV compatible 4K/8K, HDR, 3D ou audio haute-résolution.

 

Les câbles optiques

Parmi les connexions numériques, les câbles optiques jouissent d'atouts indéniables pour transmettre un signal audio sans altération. Leur particularité ? Convertir le flux de données en impulsions lumineuses et les véhiculer au sein de fibres de verre ou de plastique.

 

Sur le plan technique, un émetteur LED situé à une extrémité du câble produit un rayon lumineux modulé. Celui-ci se propage de proche en proche le long de la fibre optique interne par réflexions successives sur sa paroi. Un récepteur photoélectrique à l'autre bout du câble reconvertit ensuite ce signal en données numériques exploitables.    

 

L'avantage d'une transmission optique ? Une immunité totale aux parasites électromagnétiques extérieurs, contrairement aux liaisons filaires classiques. Impossible en effet pour ces perturbations de pénétrer à l’intérieur du câble et d'altérer la pureté du message. Résultat : les 0 et les 1 du flux binaire audio demeurent intacts pour une restitution d'une limpidité exceptionnelle.

 

Côté compatibilité, les câbles optiques s’avèrent idéaux pour relier entre eux des équipements numériques : téléviseurs, consoles de jeux, lecteurs Blu-Ray, décodeurs et certaines enceintes. Attention, les sources analogiques comme les platines disques ou tuners FM nécessitent un passage préalable par un convertisseur externe.

 

Au final, malgré quelques contraintes d’emploi, les modèles optiques s’affichent comme des liaisons audio haut de gamme à privilégier entre appareils numériques. Le summum pour qui recherche limpidité et neutralité du message sonore !

 

Les câbles USB 

Apparus dans les années 2000, les câbles USB (Universal Serial Bus) se sont imposés comme un standard incontournable. On les retrouve partout pour relier entre eux ordinateurs, périphériques, smartphones et objets connectés. 

 

Dans l’univers de l’audio, ils présentent aussi certains avantages. On peut par exemple les utiliser pour raccorder un ordinateur à un convertisseur numérique-analogique (DAC). La musique numérique reste ainsi parfaitement préservée jusqu’à l'amplificateur hi-fi, sans aucune conversion ou compression intermédiaire.

 

Autre cas d'usage : interfacer une platine vinyle ou une platine cassette équipée d'une sortie USB. Le préampli phono intégré à ces appareils convertit le son analogique en signal binaire pour l'acheminer intact vers un enregistreur numérique.

 

Côté performances pures, tous les câbles USB ne se valent évidemment pas. Au sein des modèles standard, on distingue ainsi plusieurs catégories en fonction des débits supportés : 1.0, 1.1, 2.0... jusqu’à la très haut de gamme USB 3.2.

 

Par ailleurs, certains fabricants experts se sont penchés sur cette connectique pour en optimiser les performances audio. Ils proposent des déclinaisons « USB Audiophile » au conducteur cuivre extrêmement pur, chemises métalliques intégrées et autres perfectionnements internes. Résultat : une musicalité et un réalisme exceptionnels, proches de ce que peuvent offrir des liaisons HDMI ou AES/EBU haut de gamme.

 

Les câbles mini-jack

La connectique mini-jack s’est imposée comme un standard pour les écouteurs et casques audio portables. Reconnaissable à sa fiche jack 3,5 mm, elle présente l’avantage d’une encombrement miniaturisé, idéal pour la mobilité.

 

On la retrouve partout pour relier smartphones, tablettes, consoles nomades, baladeurs ou PC portables à un casque ou des écouteurs. Pratique, elle permet sur un même câble de véhiculer à la fois les canaux gauche/droite d’un signal stéréo et la masse commune.

 

Pour autant, tous les modèles de câbles mini-jack ne se valent pas en termes de qualité. Plusieurs paramètres entrent en effet en jeu. Notamment le cuivre utilisé pour le conducteur central : plus il est pur (cuivre à faible teneur en oxygène ou argent), meilleure sera la conduction électrique.

 

L’épaisseur de la gaine isolante joue aussi un rôle important. Une enveloppe plus épaisse limite davantage la pénétration des interférences électromagnétiques externes à l’intérieur du câble. Résultat : un fond sonore plus silencieux propice à la micro-définition.

 

Les câbles ethernet

Avec la démocratisation du streaming, les câbles ethernet s’invitent désormais dans les installations audio domestiques. Leur rôle ? Acheminer la musique numérique depuis un NAS (Network Attached Storage) ou un serveur vers différents points d’écoute. 

 

Concrètement, ils font transiter les données audio encapsulées dans des trames IP sur le réseau local. Souplesse d’utilisation et qualité sonore exceptionnelle deviennent ainsi conciliables, sans aucun câble traversant le domicile !

 

Néanmoins, seuls les modèles de catégorie 7 garantissent une bande passante suffisante pour véhiculer des flux audio haute-résolution en 24 Bits/192 kHz sans perte. Des condensateurs intégrés annihilent par ailleurs les parasites hautes fréquences.

 

Résultat : musicalité exacerbée, scène sonore exceptionnellement précise et transparence à couper le souffle. Même le streameur le plus exigeant ne peut qu’apprécier !      

 

Le type de câble dépend donc de l'usage souhaité, du matériel à relier et du niveau de qualité recherché

 

 

Comment choisir son câble audio ?

Face à l'ampleur de l'offre, choisir le bon câble audio peut s'avérer complexe pour qui débute. Quels critères observer pour sélectionner LE modèle adapté à ses besoins et son matériel ? Tour d'horizon des paramètres clés :

La restitution intégrale

Question primordiale avant tout achat : le câble audio considéré peut-il transmettre l’intégralité du spectre sonore, des infrasons aux ultrasons ? Autrement dit, laisse-t-il passer avec la même acuité aussi bien les graves profonds à 20 Hz que les harmoniques les plus évanescents à 40 kHz ?

 

Car un mauvais câble agit tel un goulot d’étranglement, tronquant une partie du message. Seuls les modèles haut de gamme le garantissent, grâce à des conducteurs central et de masse surdimensionnés. Leur section accrue limite la résistance électrique, pour une circulation fluide du signal sur toute la bande passante.

 

La conception interne se doit aussi d’être optimisée, en commençant par le choix d’un diélectrique de qualité. Souple et peu capacitif, il prévient toute déperdition ou étouffement du spectre original. L’ajout de condensateurs en série aide par ailleurs à absorber les parasites indésirables.

 

La longueur

Autre paramètre sous-estimé : la longueur du câble audio. Un modèle trop long atténue inexorablement l’intensité du signal. Les pertes s’avèrent d’autant plus manifestes que ce dernier traverse des zones « à risque » comme des murs ou des plinthes électrifiés.

 

Aussi, il est conseillé de limiter la distance à moins de 15 mètres entre la source et l’amplificateur. Passé ce seuil, des phénomènes indésirables de réflexions multiples peuvent également survenir, brouillant la scène sonore.

 

Pour raccorder des équipements distants de plus de 15 mètres, mieux vaut donc se tourner vers des connexions numériques optiques. Grâce à leur signal lumineux interne, elles s’affranchissent des contraintes liées à la longueur des modèles traditionnels. La musique demeure ainsi parfaitement préservée sur de grandes distances.

 

L’épaisseur

Plus le diamètre d’un câble s’avère important, plus son enveloppe isolante limite la pénétration des interférences électromagnétiques ambiantes. Or ces perturbations indésirables peuvent générer souffle, voile ou distorsions préjudiciables à la finesse du message.

 

Aussi, mieux vaut orienter son choix vers des modèles au gabarit conséquent, d’un diamètre de 5 à 10 mm selon la longueur. Outre l’isolation renforcée, l’espace interne accru autorise l’intégration de conducteurs de plus forte section, gage de performances accrues.

 

La composition

La sélection méticuleuse des matériaux compose aussi la recette des meilleurs câbles audio. Commençons par les conducteurs : le cuivre 6N (à 99,9999% de pureté) s’impose d’entrée, l’argent ou l’or apportant un surplus de qualité. 

 

Viennent ensuite les isolants comme le téflon, le polyéthylène ou encore le PVC pour les modèles d’entrée de gamme. Sans oublier les condensateurs, résistances et circuits actifs dont la présence filtre les indésirables. Bref, une alchimie subtile entre tous ces composants pour un rendu ultime.

 

La marque du matériel

Enfin, pour une synergie optimale, songez à choisir un câble de marque identique à votre amplificateur ou vos enceintes. Sa conception interne se trouvera par essence optimisée pour le matériel source associé. Phase, impédance, sensibilité... Tous les paramètres se trouveront idéalement accordés entre eux.

 

En gardant ces quelques conseils à l'esprit, vous sélectionnerez aisément le câble audio à même de révéler tout le potentiel de votre installation !

 

 

Quelle marque de câble audio choisir ?

Sur le marché, de nombreuses marques de câbles audio s’affichent désormais. Parmi les fabricants réputés, trois noms ressortent tout particulièrement du lot. Découvrez leurs modèles phares :

 

Spécialiste suédois des câbles haut de gamme depuis plus de 30 ans, Supra Cables jouit d’une solide renommée auprès des audiophiles. Ses modèles symétriques Classic 2*2.5 mm2 font référence pour relier une électronique d’amplification aux enceintes. Conducteurs en cuivre 6N plaqué argent, triple blindage, isolants et connecteurs propriétaires... Tout y est pensé pour offrir un rendu dynamique et détaillé à l’extrême. De vrais bijoux !

 

Fondée en 1991, la marque Analysis Plus s'est forgée une réputation d'excellence outre-Atlantique. Ses câbles de puissance et d'enceintes au design ovale jouissent d'une cote d'amour toute particulière. Le fleuron ? Les interconnects Micro Golden Oval aux trois conducteurs 18 AWG. L'arme ultime des mélomanes !

 

Du pays du Soleil Levant nous vient la marque Acoustic Revive et ses câbles tuning innovants. Son fleuron ? Le modèle XLR Triple C FM aux triples conducteurs électroformé. Sa construction en triples monofils s’affranchit des contraintes liées à l’effet de peau. Résultat : rapidité et musicalité jamais égalées à ce jour !